Vague à l'âme

Publié le par Juliette Désastres

parc-monceau.jpgAujourd'hui, il  faisait beau et je suis allée me promener au parc Monceau. J'ai déambulé dans les allées, au milieu des nurses anglaises et leur landeau. En regardant les arbres les plus grand, je me disais, pêut-être Ferdinand est-il venu là lui-aussi, un jour comme aujourd'hui, calme, clair et pourtant chargé d'une certaine mélancolie automnale. Je suis aussi passée rue Cardinet, même si je n'aime pas cet endroit. Chaque fois que je suis dans le quartier, je me sens obligée d'y aller comme en pelerinage. Ensuite, je regrette, la vue de ce garage me fout le bourdon. Tout cette histoire me chamboule. Voila six mois que j'ai découvert l'existence du Mausolée, de Ferdinand, de son père Hector et de l'architecte Malbert. C'était en avril dernier, l'année scolaire allait sur sa fin. Je n'avais pas conscience à l'époque d'être à la veille d'un boulversement majeur. Je pèse mes mots. Certaines personnes sont plus sensibles aux morts qu'aux vivants et je dois certainement être l'une d'elles. Je ne sais pas ce qui me travaille autant, sans doute quelque chose de ma propre histoire dont j'ai perdu le souvenir, quelque chose d'enfoui très profondément. Le fait est que je me sens aujourd'hui plus proche de Ferdinand de Sastres que des hommes de mon âge. C'est aussi ridicule que cela. Si j'en parlais à mes petits camarades de la rue Bonaparte, ils me prendraient pour une folle. C'est aussi pour cette raison que je tiens ce blog de manière anonyme. Comment ? Vous n'avez tout de même pas cru que Désastres était mon vrai nom de famille...
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